le 02/06/2010 • 15:41 par Prylh


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Bonjour, j'ai été opérée d'une PAF en 1999. J'ai eu une rectocolectomie totale avec anastome iléoanale. Il y a eu des complications (occlusion, pneumotorax, péritonite, ...) et j'ai failli avoir une stomie à vie. Mais tout s'est terminé pour le mieux. Ce matin, je suis allée voir la cytogénéticienne afin d'envisager une grossesse. Je me suis toujours accrochée, mais depuis ce matin, c'est la grosse déprime. Je vais avoir 33 ans, et je sais que fécondité à plus de 30 ans est un peu plus basse qu'à 20. Sans compter qu'il y a aussi une baisse de la fécondité dans les cas d'anastomoses iléoanales. On nous a prévenu que l'on pouvait faire un diagnostic prénatal (au quatrième mois de grossesse), où le faire par FIV avec DPI, voir un diagnostif post natal. Les problèmes : dans le cas d'une FIV, les statistiques sont déjà basse, alors j'ai peur de cumuler les handicaps et, finalement, de perdre du temps, de l'énergie, ... De plus, d'après la généticienne, il y a des maladies plus invalidantes et des cas où la PAF est plus virulente que dans ma famille. Elle me disait aussi que l'on pouvait tout simplement essayer d'avoir des enfants par les voies naturelles, et ne faire le diagnostic qu'après la naissance, afin de suivre au mieux l'enfant qui serait éventuellement porteur. JE SUIS PERDUE ET DEPRIMEE. Je ne suis pas sure d'avoir le courage d'interrompre ma grossesse en cas de diagnostif prénatal positif, tout comme je ne me vois pas expliquer à mon enfant que je savais qu'il était porteur, mais que j'ai préféré mener la grossesse à son terme, en sachant qu'être porteur ne signifie pas être malade. Je ne sais plus quoi faire et je me sens vraiment découragée. Je ne suis même plus sûre de vouloir des enfants, mais je ne sais pas lequel de mes regrets serait le plus lourd à porter. Merci d'avoir pris la peine de lire mon message jusqu'au bout... |